Le général Sékouba Konaté relance le spectre du 28 septembre : “la CPI doit trancher”
Plus de quinze ans après les massacres du 28 septembre 2009, le général Sékouba Konaté remet le dossier au centre du débat. Dans une interview accordée à la chaîne Vox Africa, l’ancien président de la transition a plaidé pour que la Cour pénale internationale (CPI) reprenne en main le procès, jugeant que seule cette juridiction peut garantir une justice impartiale.
Alors que l’appel du procès de Conakry se fait toujours attendre, Konaté s’est dit disposé à en découdre devant la justice internationale avec son ancien compagnon du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara.
« Même si le général Mamadi Doumbouya lui a accordé une grâce présidentielle, peu importe. Je souhaite que la CPI reprenne le dossier. On verra alors qui dit la vérité », a-t-il déclaré
Se défendant de toute implication dans la tragédie, l’ex-chef de la Force africaine en attente assure qu’il était à plus de 1 000 kilomètres de Conakry lors des événements. Il accuse directement Dadis Camara d’avoir donné les ordres et d’avoir travesti les faits lors du procès.
« Tant qu’il ne dit pas la vérité, nous demanderons à la CPI de reprendre ce dossier. Entre lui et moi, rien n’est clos », a-t-il insisté.
Sékouba Konaté reconnaît la tentative de réconciliation impulsée par le président de la transition, mais refuse de tourner la page sans vérité.
« On nous a réconciliés, certes. Mais qui a menti sur moi devant les juges ? Ce combat se poursuivra jusqu’à la CPI », a-t-il martelé.
Cette sortie ravive les tensions autour d’un drame encore douloureux pour la Guinée.
Massacre du 28 septembre : Sékouba Konaté appelle la CPI à reprendre le dossier et se dit prêt à affronter Dadis Camara
Le général Sékouba Konaté, ancien chef de la transition guinéenne en 2010, relance le débat autour du procès du massacre du 28 septembre 2009. Dans une récente interview accordée à Vox Africa, l’ex-homme fort du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) a plaidé pour une reprise du dossier devant la Cour pénale internationale (CPI), tout en se disant disposé à affronter Moussa Dadis Camara devant cette instance.
« Même si le Président lui a accordé une grâce présidentielle, ce n’est pas mal, mais je voudrais que la Cour Pénale Internationale (CPI) reprenne ce problème-là, qu’on se retrouve là-bas. On verra qui va rester, qui va partir », a-t-il déclaré d’un ton ferme.
« C’est lui qui a donné les ordres »
Revenant sur les tragiques évènements du 28 septembre 2009, qui avaient fait plus de 150 morts et des centaines de blessés au stade du même nom à Conakry, Sékouba Konaté affirme qu’il se trouvait « à plus de 1 000 kilomètres » de la capitale au moment des faits.
Selon lui, l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a menti tout au long du procès.
« C’est lui qui a donné les ordres. Tant qu’il ne dit pas la vérité, nous demanderons à la CPI de reprendre ce dossier. Entre lui et moi, rien n’est encore terminé. Ce n’est que le début », a insisté le général Konaté.
« La vérité doit être rétablie devant l’histoire »
Pour l’ancien patron de la Force africaine en attente de l’Union africaine, seule la manifestation de la vérité permettra de tourner définitivement la page. : « Il doit avouer que tout ce qu’il a raconté sur moi est faux. Parce que nos enfants vivent et verront la vérité. Si la CPI ne reprend pas ce dossier, nous allons la harceler pour qu’elle le fasse. Le président l’a gracié, certes, mais c’est la vérité qui compte », a-t-il martelé.
Et de conclure : « Le Président nous a réconciliés, mais qui est allé mentir sur moi à la barre ? Pour moi, la lutte continue. Partout où il est, qu’il sache que cette affaire ne fait que commencer. Nous irons jusqu’à la CPI s’il le faut. »