Arrestation d’Ismael Condé: A l’UFDG, on parle de « provocation, de méthode illégale et mafieuse »
L’arrestation “illégale” du transfuge du RPG par les forces de l’ordre dans la soirée du samedi provoque une colère noire au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée -UFDG-. Dans un court tweet, le président du parti Cellou Dalein Diallo a déclaré:“Ismaël Condé, Vice-maire de Matam, membre du BE de l’UFDG a été arrêté ce soir chez lui alors qu’il rentrait du siège du Parti où il avait pris part à la signature de l’acte de création de l’ANAD. Je condamne cette arrestation arbitraire et exige sa libération.”
Joint ce matin par notre rédaction, Ousmane Gaoual Diallo, a abordé dans le même sens. Pour lui, “ l’arrestation d’Isamel Condé, au-delà du caractère illégal, est une provocation que le gouvernement aux abois est en train d’opérer pour provoquer des tensions inutiles dans le pays. Nous n’allons pas le suivre sur ce chemin là. Nous disons simplement lorqu’un Etat sérieux veut arrêter un citoyen, il y a des procédures qui sont édictées dans les codes de procédure et des lois de la République. Nulle part n’est indiqué que l’Etat peut se comporter en institution criminelle pour aller kidnapper des gens qui ne sont ni des assassins, ni des criminels, ni autre chose. Je pense que cette méthode doit cesser.”
L’ancien député et Directeur de communication de l’UFDG a saisi cette opportunité pour inviter les populations guinéenne à “tourner la page de cette gouvernance au soir du 18 octobre prochain. Et c’est à ça que nous les invitons. Pour le reste, le président de l’UFDG a dit clairement et de façon générale en demandant et en exigeant la libération de M. Ismael Condé parce que cette arrestation est arbitraire, illégale et mafieuse.”
A l’UFDG, on ignore pour le moment les raisons de l’arrestation d’Isamel Condé. “Nous ne savons pas pour quelle raison, il a été arrêté. Mais nous savons qu’il a été enlevé. Il y avait des policiers encagoulés qui attendaient devant son domicile, selon sa famille. Et dès qu’il est arrivé, il est descendu de sa voiture, les gens se sont précipités sur lui menaçant par les armes les riverains qui tentaient de se mobiliser en vue de protester. Des armes de guerre ont été brandies poiur tenir les populations au respect et c’est ce qui a permis de le permettre dans le camion et le transporter à la maison centrale”, déplore M. Gaoual.
Enfin, il a dénoncé “une méthode complètement illégale et mafieuse qui est en train d’être opérée. D’ailleurs, il y a un contraste par rapport à la sortie du ministre de la Sécurité qui était là pour protester contre l’institution judiciaire protéger les commissaires (Fabou et Simankan, ndlr) qui font l’objet d’un mandat d’arrêt délivrés par un magistrat de la justice guinéenne. Voilà comment la gouvernance opère de deux poids, deux mesures quant les citoyens sont concernés. (…)”