ASSEMBLEE NATIONALE : Mamadou Sylla, nouveau chef de file de l’opposition avec 4 députés

Ça y est ! Ce mercredi 1er avril 2020, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a bouclé le feuilleton de la proclamation des résultats du double scrutin référendaire et législatif du 22 mars 2020. Après les résultats du référendum et ceux du scrutin uninominal, ce soir l’instance en charge des élections a rendu publics ceux du scrutin sur la liste nationale. Et sans surprise, c’est le RPG-arc-en-ciel qui se taille la part du lion, avec un total de 79 députés. Très loin, arrive en deuxième position l’Union pour la démocratie de la Guinée (UDG) de Mamadou Sylla, avec 4 députés. Un score de l’ancien patron des patrons guinéens dont il ne faudra pourtant pas se moquer, dans la mesure où il est assorti du statut très enviable de chef de file de l’opposition. Et c’est donc lui qui va reprendre la place que libère Cellou Dalein Diallo, de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).A lire  NOUVELLE CONSTITUTION : Mohamed Camara livre son analyse et propose des solutions

L’autre vainqueur symbolique de ce double scrutin, c’est l’ancien ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, Siaka BARRY. Pour son tout premier contact avec l’électorat guinéen, il récolte au nom de son parti 3 députés. Il fait jeu égal avec les NFD de Mouctar Diallo, l’actuel ministre de la Jeunesse qui, elles aussi récoltent 3 députés dont celui obtenu à l’uninominal de Pita. le MPDG de Siaka Barry fait même mieux que certaines des formations plus connues dans l’arène politique guinéenne à l’image de l’UPR de Bah Ousmane, ministre conseiller à la présidence de la République, du RDIG de Jean-Marc Telliano, de l’UFC d’Aboubacar Sylla, actuel ministre des Transports et du BOC de Dr. Ibrahima Sory Diallo qui calent toutes à 2 députés. le GDE d’Aboubacar Soumah, quant à lui, après la défaite cuisante de la mairie de Dixinn, se rattrape cette fois, avec 2 députés.

Enfin, les quinze partis qui suivent obtiennent chacun un député.

Ce sont:

  1. L’ARENA de Sékou Koureissy Condé
  2. Le RRD d’Abdoulaye Kourouma
  3. Le RGP de Bouna Keïta
  4. Le FIDEL de Mohamed Lamine Kaba
  5. Le PDG-RDA d’Oyé Béavogui
  6. Le PGRP d’Ibrahima Sila Bah
  7. L’ARN de Pépé II Koulémou
  8. Le MPD de Saa Kossa Touré
  9. Le PGPD de Bintou Touré
  10. La GECI de Fodé Mohamed Soumah
  11. La GUD de Sékou Benna Camara
  12. Le PPD d’Aboubacar Diallo
  13. La NGR d’Ibrahima Abé Sylla
  14. L’UFD de Mamadou Baadiko Bah
  15. Le Parti AFIA de Saliou Bella Diallo

Ainsi donc, dans sa nouvelle configuration, l’Assemblée nationale accueillera un total de 24 partis politiques. Elle sera néanmoins archi-dominée par le RPG qui, même sans les partis alliés, obtient plus que la majorité qualifiée. C’est dire que la pluralité au sein de l’hémicycle ne sera plus qu’une illusion pour les cinq prochaines années. A moins qu’entre temps, une dissolution du parlement ne vienne mettre fin à ce nouvel attelage. Ce qui n’est pas à exclure avec l’article 71 de la Nouvelle constitution qui dispose: “une loi organique fixe le nombre de députés et le montant  de leur indemnité“. Une disposition qui laisse supposer que le nombre de parlementaires qui est actuellement de 114 pourrait bien évoluer, selon le bon vouloir des nouveaux législateurs.

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