ECONOMIE/COVID-19 : la diaspora touchée, des familles ennuyées en Guinée
Les conséquences du COVID-19 sur l’occident se font ressentir dans de nombreuses familles Guinéennes, notamment celles dont les charges sont supportées par leurs proches de la diaspora. Parmi elles , beaucoup survivent à de gros ennuis !
Lorsqu’elle évoque la situation de sa famille, Djénabou Kaba, logée à Enta-SOS, peine à cacher son amertume. Depuis un certain temps, en effet, son époux -qui vit en Angleterre- n’arrive plus à assurer les dépenses de la maisonnée. « Nous avons amputé beaucoup de volet des dépenses. Dès que je gagne un peu d’argent, j’achète des denrées nécessaires pour les repas de quelques jours », dit-elle avec un peu de gène.
Trois mois en arrière, sa belle-mère, ses deux garçons et elle ne pouvaient imaginer vivre une telle situation : « mon mari s’assurait qu’on ne manque de rien. Aujourd’hui, je me demande que vais-je faire pour payer les frais de loyer, si le montant donné au concessionnaire venait à finir ».
De l’autre coté de la ville, à Simbayah précisément, Mme Diallo est tout aussi inquiète : « mon mari vit en Belgique, où les gens ne travaillent pas actuellement à cause de cette pandémie. » D’habitude, selon, son époux s’occupe de la presque totalité des charges familiales : « mais, avec le confinement, toutes les activités sont paralysées à Bruxelles et je ne peux pas dire que cela nous arrange, parce que, ici aussi, nos activités génératrices de revenus sont également au ralenti ici. »
Vivant dans une situation quasiment similaire, une fille qui a requis l’anonymat explique : « mon père vit en Allemagne depuis des années, mais à cause des effets du COVID-19, ma mère ne reçoit plus rien de lui. » Selon elle, ses frères ont une certaine autonomie financière leur permettant de faire face à leurs besoins personnels : « la question est de savoir s’ils peuvent s’occuper de toute la famille, surtout que le moi de ramadan arrive à grand pas. »
Pour sa part, Mme Diaby Goundoba, habitante de Sanoyah, affirme : « je suis veuve depuis quelques années. C’est mon fils qui est en charge de ses petits-frères et moi. Aujourd’hui, la situation est très compliquée à Paris où il se débrouille. » Cette semaine, selon elle, son fils a voulu l’envoyé le peu d’argent à sa disposition : « mais il semble que les services de transfert d’argent à travers lesquels il m’envoi des sous ne fonctionnent pas. » A présent elle se demande que faire pour survivre jusqu’à la fin de cette pandémie.
Hawa Bah