Guinée : un ministre et un directeur nommés « prédateurs de la liberté de la presse » (SPPG)
Les sites d’informations générales Guineematin et Inquisiteur sont inaccessibles en Guinée depuis environ deux mois notamment à cause de restrictions dont ils sont victimes.
Face à cette situation inquiétante qui perdure, le Syndicat Professionnel de la Presse de Guinée (SPPG) projette une marche pacifique le lundi 16 octobre prochain dans la Commune de Kaloum.
Le SPPG a fait cette annonce à travers une lettre d’information adressée aux autorités communales de Kaloum.
« Nous avons déposé cette lettre d’information pour la marche. On a prévu le 16 octobre 2023. Nous marcherons ce jour pour exiger la libération des sites d’informations Guineematin et inquisiteur qui sont inaccessibles sur le territoire guinéen, depuis bientôt deux mois. Nous avons donné un moratoire qui a pris fin hier soir, il fallait passer à l’acte directement. C’est ce que nous avons fait », a souligné Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du SPPG.
Plus loin, il indique leur message est à l’endroit des autorités de la transition et plus particulièrement à Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique et par ailleurs, porte-parole du gouvernement et de Moussa Moïse Sylla qui selon le SPPG sont derrière les restrictions des deux médias en ligne.
« Nous nous adressons globalement aux autorités qui doivent prendre leurs responsabilités pour ne pas permettre à des individus, de compromettre la liberté de la presse. On s’adressera aussi aux personnes qui ont fait fermer ces sites, notamment Ousmane Gaoual Diallo qui, de son côté ne s’assume pas alors que c’est un commis de l’Etat. Quand on est au sommet de l’Etat, on doit s’assumer, on ne doit pas agir tel un clandestin, on ne doit pas mentir aussi parce que le peuple a droit à la vérité. Le message sera aussi adressé à Moussa Moise Sylla, ancien journaliste et aujourd’hui à la DCI qui a fait fermer inquisiteur. La particularité, c’est que lui au moins, s’assume. Il a dit que c’est lui qui a fermé inquisiteur parce que ça l’appartient alors que de l’autre côté, Babila dit qu’il avait démissionné quand il a été nommé à la présidence. On a dit à Moise de judiciariser l’affaire s’il pense que le site l’appartient. (…). Pour le cas du site inquisiteur, on n’a pas grand-chose à dire, mais Guineematin, c’est Ousmane Gaoual qui est en train de profiter de ses fonctions pour fermer le site et l’Etat le laisse faire, ça c’est autre chose », a-t-il expliqué.
Il y a quelques semaines, les différents syndicats de presse du pays avaient lancé une « journée sans presse » pour protester contre le démantèlement des matériels du groupe Sabari et à l’inaccessibilité de presque tous les médias en ligne sur le territoire national guinéen.