Pouvoir : Et si l’Afrique de l’Ouest avait décidé de passer la main à la nouvelle génération ?
Les propos des Présidents Alpha Condé et Alhassane Ouattara, n’ont pas été et ne seront sans conséquences directes sur la refondation irréversible de la société politique ouest-africaine.
Alpha CONDÉ : « Ce n’est pas une question de 3 ème mandat, mais sachez qu’aucun de ces bandits ne viendra pour diriger notre pays après moi. Je laisserai ce pays dans une main propre… »
Alassane OUATTARA : « Je veux que tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé, et nous devons tous, nous mettre de côté. Je ne veux pas que la Côte d’Ivoire retourne entre les mains de ceux qui ont détruit notre pays, de ceux qui ont gaspillé les biens publics… »
Ces déclarations, comme une coordination, ont fait plus de peur aux anciennes et vieilles générations mais beaucoup de biens aux jeunes générations dites nouvelles.
Les générations SORO, Blé GOUDÉ… en Côte d’Ivoire; Tibou KAMARA, Damantang CAMARA Moustapha NAITÉ, Souleymane Tchianguel, Siaka BARRY, Youssouf SAMPIL… en Guinée peuvent déjà se frotter les mains après celles de Macky SALL au Sénégal et Adama BARROW en Gambie, mais surtout après ces annonces de ces deux Chefs d’Etat Guinéen et Ivoirien.
C’est à croire que l’Afrique de l’Ouest est prête à passer le pouvoir exécutif et politique à la génération de la quarantaine et la petite cinquantaine. La trentaine retardant bien sûr du fait des stigmates et stéréotypes à l’encontre de cette tranche par un complexe dû au déphasage avec le monde nouveau de certains séniors détenteurs de ce pouvoir.
Pour le cas de la Guinée, les agitations du FNDC montrent en fin de compte que la lutte dite des peuples d’ici est finalement un symbole de vie de chaque individu pris. Le vécu, la motivation et le défi de chaque être qui se défend face à la volonté d’autrui d’amener à bas ce qu’il appelle ses intérêts, déguisés dans son honneur, qui mordicus lui tient comme une sangsue à la peau.
Voici chez nous, ce que nous appelons lutte ; qui singulièrement dépend du niveau d’avancement et du conditionnement de l’Esprit, dans la marche vers le rassemblement autour de soi pour la cause inspirée.
Ainsi ceux qui parlent du Peuple au singulier, seront surpris du résultat du confinement de leur idéal dans leur soi et autour de leur soi.
Cependant, la lutte est et doit demeurer avant tout humaine. Et tout acte de défense au service de l’humanité.
En tous les cas, aujourd’hui plus que jamais, les nouvelles générations doivent fédérer leur énergie, leurs compétences et leur part de patriotisme pour agir en synergie afin de pouvoir relever tous les défis imminents et futurs du Peuple de Guinée et ceux de l’Afrique.
Oui ! Ma Guinée C’est Possible ! L’Afrique aussi !
Allah Lé Kaboon !!!
Mohamed Lamine KEITA
Écrivain / Poète