Infrastructures sportives/ Les champions nationaux prennent le dessus sur l’Etat

S’il y a un secteur dans lequel l’absence de l’Etat guinéen se fait ressentir encore plus, c’est le domaine des infrastructures sportives. Aucune bâtisse d’envergure nationale n’a été construite depuis plus de trente ans par les gouvernements qui se sont succédé. De nos jours, des hommes d’affaires guinéens, donc des champions nationaux, sont en train de se substituer à l’exécutif, pour le bonheur de la jeunesse guinéenne.

Antonio Souaré et Kerfalla Kamara KPC –les exemples les plus marquants– sont sur une dynamique salutaire. Ces Guinéens pendant que l’Etat se trouve dans une posture d’abandon des infrastructures et dont la construction de nouvelles n’est vraisemblablement pas une priorité, ont décidé de mettre une partie de leurs avoirs au bénéfice de la jeunesse guinéenne, mais aussi et surtout du développement et de la professionnalisation du sport dans notre pays.

Au-delà des centres de formation de football de Yorokoguia (d’Antonio Souaré) et de Khorira (de KPC), que l’on peut caser dans la catégorie initiative personnelle au service de l’intérêt public, ces ‘’bons Guinéens’’ sont en train de sauver carrément la peau du sport guinéen, particulièrement le football.

Le patron de SAM GBM est sur le point de faire homologuer le stade Général Lansana Conté, non achevé par l’Etat guinéen depuis sa livraison par la partie chinoise en guise de don il y a plus de dix ans. Ce stade qu’il a acquis dans le cadre d’un BOT est aujourd’hui fin prêt. A Dubréka, un stade de 15 mille places est à plus de 80% achevé.

Le patron de Guicopres y va plus fort. Un stade de plus de 7 mille places en phase de finition à Nongo (près du stade Général Lansana Conté). Un autre d’une grande capacité est en train de sortir de terre à Dubréka. KPC vient surtout d’offrir à l’organisateur du championnat guinéen, plusieurs pelouses synthétiques à Conakry et à l’intérieur du pays.

Certains y verront peut-être une politique d’encouragement du gouvernement, sauf que ce dernier ne fait aucun effort et cela depuis pratiquement toujours. Un seul stade opérationnel, construit sous le premier régime (le stade du 28 septembre). Tous les stades régionaux en état de dégradation poussée et à l’abandon.

Pour l’heure, la panacée pour le développement du sport en Guinée, reste nos champions nationaux.

Alpha ❸

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