Justice: vers une extradition de Julian Assange aux États-Unis?
Le fondateur de WikiLeaks est enfermé à la prison de Belmarsh depuis sa sortie de l’ambassade d’Équateur en avril 2019. Il avait été condamné pour avoir violé ses conditions de liberté provisoire. Cette fois-ci, ce sont les États-Unis qui l’accusent d’espionnage. C’est un procès qui va débuter la semaine prochaine à Londres et qui risque d’être très long.
C’est sur l’enjeu politique de cette audience que l’équipe de Julian Assange veut mettre l’accent. Pour Jennifer Robinson, avocate et conseillère légale du fondateur de Wikileaks, la liberté de la presse est en question : « On peut s’attendre à ce qu’il y ait des débats autour de la nature politique des offenses pour lesquelles il a été accusé, la nature politique de ce procès, dans le contexte de la guerre de Trump contre le journalisme et la persécution des journalistes aux États-Unis et ce que ce précédent pourrait signifier pour les journalistes et les éditeurs partout dans le monde. »
Cette série d’audiences n’est que la première, l’ensemble de la procédure pourrait s’étaler sur des années. « Donc après les premières audiences il y aura une autre série d’audience en mai, où il y aura des témoignages, mais ce processus prendra sûrement beaucoup de temps, poursuit Jennifer Robinson. Avec les procédures d’appel, on s’attend à ce que cela prenne entre deux ou trois ans, et possiblement plus longtemps encore. »
Si l’état de santé de Julian Assange pouvait être préoccupant, Kristinn Hrafnsson, le rédacteur en chef de Wikileaks s’est montré rassurant : « Je l’ai vu il y a environ une dizaine de jours. Il s’est amélioré. Il est sorti d’isolement en bonne santé. Il a maintenant un meilleur accès à son avocat même si ce n’est pas encore satisfaisant aujourd’hui. »
Julian Assange devrait se présenter en personne aux auditions prévues la semaine prochaine.
Chloé Goudenhooft