Manque d’électricité en Guinée : qui pour pointer du doigt ? (Par Moussa Diabaté)
La grogne contre le manque d’électricité à Kankan et dans certaines localités du pays renvoie un message clair aux dirigeants de la Guinée et interroge notre passé récent concernant la gouvernance à tous les niveaux.
Pour un raisonnement logique, la réalisation d’un barrage hydroélectrique s’inscrit en priorité dans la politique publique d’un État. Ce n’est pas d’un air électoraliste qui peut rassasier la souffrance des populations.
Aujourd’hui, l’attachement des autorités au développement de l’énergie semble forger dans la matrice de la gouvernance Alpha Condé d’un véritable éveil de conscience des populations. Ce désir se nourrit par mimétisme d’un besoin du développement au niveau de toutes les contrées du pays.
Kankan n’est qu’une seule ville de la Guinée parmi tant d’autres. Sa réclamation pour l’électricité rejoint celle d’autres villes du pays.
Quand les jeunes s’expriment à travers le nivellement d’un message apolitique et clair : « nous voulons le courant ! » ; cela interroge notre passé et met notre présent sur la braise ardente. L’héritage devient ainsi une lourde charge qui doit préoccuper non seulement nos dirigeants actuels mais aussi aux politiques qui aspirent gérer la Guinée un jour.
Au-delà des passes d’armes politiques sur les réseaux sociaux concernant la nouvelle venant de Kankan, la réclamation du courant est légitime et fondamentale. Ce débat nous donne l’idée qu’antérieurement dans ce pays des dirigeants guinéens ont moins fourni d’efforts dans le cadre des projets d’électrification générale du pays.
Désormais, ceux qui rêvent gérer la Guinée sont avertis. Les Guinéens savent aujourd’hui ce qui se passe ailleurs. Enterrons nos vaines rivalités et avançons vers un développement national. Car chacun a sa place dans la République.
Moussa Diabaté, Journaliste