« Les gens du FNDC ont été relaxés, parce que les magistrats sont indépendants » (Ibrahima Konaté, ministre conseiller du président Alpha Condé)

Alors que la traque des opposants au troisième mandat contesté du président Alpha Condé se poursuit, les collaborateurs de l’actuel locataire du Palais Sekhoutoureyah se félicitent des avancées démocratiques enregistrées depuis son arrivée au pouvoir en 2010. Ce samedi 12 septembre, à l’occasion du lancement d’un nouveau mouvement de soutien au président Alpha Condé, en prélude à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, Ibrahima Konaté, ministre conseiller à la présidence de la République est revenu sur certains « acquis » du régime du président Alpha Condé, comme la réforme de la justice.

En ce qui concerne la justice, « chacun de nous sait que les gens préféraient régler leurs comptes dans les différents quartiers ou s’en remettre à Dieu que de se rendre devant les tribunaux pour régler un conflit. Parce que tout simplement si tu pars pour régler un problème de millions, tu paies plus que ce montant. A l’arrivée du président de la République, il s’est penché sur un état des lieux pour voir ce qui ne va pas dans ce secteur. Il y avait un problème de ressources humaines, mais aussi du traitement des magistrats. Un magistrat qui était payé  à 1 million de francs guinéens et qui doit juger des conflits qui regorgent 1 à 2 milliards, c’était compliqué. Aujourd’hui, nos magistrats sont à la norme sous-régionale. Ça leur permet de faire correctement leur travail. Et aujourd’hui, on peut tout dire mais même dans l’affaire FNDC, vous avez vu que les gens ont été relaxés. C’est parce que les magistrats sont indépendants. Donc, aujourd’hui la justice joue son rôle en ce qui concerne le traitement des conflits », a-t-il assuré.

Et d’ajouter : « Le président a signé et publié la création du Conseil supérieur de la magistrature ; toutes les administrations ont été refondées, toutes les lois ont été révisées et toutes les préfectures ont été dotées d’un tribunal de première instance. Si vous prenez aussi la réforme des services de sécurité, ceux qui vivaient à Conakry avant 2010 savaient que les militaires se promenaient avec des PMAK, tu avais l’impression que tu étais dans un pays de guerre. Avec la réforme des services de sécurité, on ne voit plus cela. Il y avait un divorce totale entre la population et l’armée, souvenez-vous qu’en 2007, même les taximètres ne s’arrêtaient pas pour les prendre ». Ce qui est, selon Ibrahima Konaté, un lointain souvenir…

Hawa Bah

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