Désemparé, Aboubacar Soumah estime que ‘‘tant que les écoles privées fonctionnent, l’impact de la grève, ne peut se ressentir’’

Ce samedi 25 janvier, au cours de l’assemblée générale de son syndicat, le camarade Aboubacar Soumah et les membres de son bureau exécutif, ont fait le point sur l’évolution de leur mot d’ordre de grève, tout en donnant de nouvelles instructions pour la réussite totale de celui-ci.

À en croire, le leader du SLECG, Aboubacar Soumah, leur mouvement de grève, qui a été déclenché depuis quelques semaines, est en train d’être déstabilisé par une stratégie concoctée par le gouvernement. ‘‘C’est une stratégie, explique-t-il, qu’ils ont montée contre nous, en retardant les négociations jusqu’à la fin du mois. Sûrement, ils ont prévu quelque chose à ajouter, à la fin de ce mois. Mais ne soyez pas dupes. Il paraîtrait qu’ils ont procédé à l’augmentation en grade et en échelons, pour tous les travailleurs. Mais en principe, c’est un retard qu’ils ont accusé, qu’ils auront eu à combler, ce n’est pas une augmentation’’.

ESSAYEZ DE TROUVER LA DÉPENSE AUTREMENT ; ABANDONS LES ÉCOLES PRIVÉES

Pour lui, ‘‘toute augmentation qui ne provient pas du protocole dûment signé entre le gouvernement et nous, reste un bonus. Jamais, cette augmentation ne doit nous entraîner dans la suspension de notre grève, que tout le monde comprenne cela. Quelle que soit l’augmentation, si elle est faite de façon unilatérale, elle reste nulle et sans effet’’.

Plus loin, le principal meneur de la grève du corps enseignant guinéen, a fait savoir que ‘‘c’est la dernière grève du SLECG, autours des 8 millions, on ne va plus engager une autre grève pour cela. Quelles que soient les conséquences, il faudrait qu’on resserre les rangs et les ceintures. (…)’’.

Par ailleurs Aboubacar Soumah a déconseillé les enseignants de donner des cours dans des établissements scolaires privés en cette période de grève. ‘‘Ceux qui vont dans les écoles privées pour donner les cours, arrêtez cela. Parce que, tant que les écoles privées fonctionnent, l’impact de la grève, ne peut se ressentir. Essayez de trouver la dépense autrement. Je sais que nous sommes en train de souffrir, mais acceptons et abandons les écoles privées. Acceptons de souffrir pour être heureux demain’’, a-t-il lancé.

À noter qu’au début de cette réunion, les enseignants qui étaient récemment jugés et relaxés, ont été accueillis en héros par leurs collègues.

Mohamed Soumah

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